Avant de parler placement pour votre épargne, il y a un certain nombre de questions à vous poser.

Votre situation personnelle ; entre autres, votre âge, votre situation familiale, votre statut social (salarié ou indépendant, par exemple), la composition de votre famille, vos objectifs, votre horizon de placement, sont autant de données qui vont entrer en ligne de compte dans la préconisation de telle ou telle solution. Néanmoins, répondre à ces questions n’est pas suffisant puisqu’il faut aussi déterminer votre profil de risque. Le profil de risque sert à déterminer le degré de risque que vous êtes prêt à prendre pour obtenir le rendement souhaité. Le connaître est primordial pour pouvoir déterminer une stratégie d’investissement personnalisée.

Le profil prudent, autrement appelé « zéro risque »

Vous êtes considéré comme un profil prudent si vous êtes « allergique » au risque. Autrement dit, votre objectif numéro 1 est de sécuriser votre capital : quoi qu’il arrive, vous ne voulez pas perdre votre argent. La sécurité de votre capital étant plus importante que le rendement de votre épargne, vous vous contentez d’un potentiel de rendement faible.

Que ce soit pour sécuriser vos projets à court ou moyen terme, faire face à d’éventuels imprévus, ou tout simplement parce que vous ne voulez faire prendre aucun risque à votre argent, vous trouverez votre bonheur parmi les livrets d’épargne. Vous avez l’embarras du choix : Livret A, Livret de développement durable et solidaire, Livret d’épargne populaire (si vous y êtes éligible), Compte sur livret, Compte épargne logement… La caractéristique commune de ces livrets est que l’épargne investie est totalement sécurisée et disponible « du jour au lendemain ». Vous pouvez également ouvrir un compte à terme. C’est un compte d’épargne qui offre potentiellement un taux d’intérêt élevé, à condition que les sommes déposées soient bloquées pendant un certain temps. Les conditions (taux, durée, montant, fonctionnement du compte) de ce placement sont définies contractuellement avec votre banque. Autrement, pour vous constituer un capital ou un complément de revenus dans un horizon long terme, l’idéal peut être de souscrire un contrat d’assurance-vie en euros. Vous pouvez aussi opter pour un contrat multi-support investit d’une part sur du fonds euros, et d’autre part sur des placements collectifs « monétaires » ou « prudents ».

Le profil équilibré, autrement appelé « le raisonné »

Vous avez un profil équilibré si vous acceptez de prendre quelques risques pour votre épargne afin d’optimiser la performance de vos placements. Vous n’êtes pas prêt à tout perdre, en revanche, vous êtes d’accord pour risquer de perdre une partie de votre capital, en contrepartie d’un potentiel de rendement plus élevé.

Vous pouvez investir en partie sur les marchés financiers ; par exemple, par le biais d’un contrat d’assurance-vie ou de capitalisation investit en partie sur le fonds euros, et l’autre part sur des unités de compte. Les unités de compte sont une catégorie de supports d’investissements financiers regroupant notamment les actions, et les produits d’épargne collectifs investis en valeurs mobilières ou immobilières plus ou moins dynamiques. Seul le nombre de part est garanti par l’assureur, la valeur de chaque part peut varier à la hausse ou à la baisse en fonction des performances des marchés boursiers. Autrement dit, en investissant 100 sur le fond euros, vous êtes sûr que la valeur de votre contrat sera toujours au moins de 100 + les intérêts du fonds euros, alors qu’en investissant sur des unités de comptes, il y a un risque de perte en capital : peut-être qu’à certains moments votre contrat aura une valeur de 95 ou de 115 ; l’évolution des unités de compte dépendant de l’évolution des marchés financiers. Vous, ou le gestionnaire de votre contrat, avez le choix de la répartition entre le fonds euro et/ou des unités de compte (par exemple 70% sur le fonds euros et 30% sur les unités de compte). Rassurez-vous, vous pourrez réaliser des « arbitrages », c’est-à-dire soit modifier cette répartition, soit changer de supports, à n’importe quel moment. Il peut être intéressant de choisir des unités de comptes dites « diversifiées », avec un risque modéré (vous pouvez consulter l’échelle de risque pour chaque unité de compte).

Vous pouvez aussi investir sur les marchés financiers par l’intermédiaire d’un plan d’épargne en actions. L’investissement est ici limité aux actions françaises et/ou européennes. Un plan d’épargne salariale vous permet également d’investir sur des valeurs mobilières, avec l’aide de votre employeur. Pour un horizon de placement plus long terme vous pouvez investir via un plan d’épargne retraite, et sécuriser vos avoirs au fur et à mesure que vous approchez de votre départ en retraite.

De plus, faire l’acquisition de parts de SCPI ou réaliser un investissement immobilier locatif peut vous permettre de placer vos économies tout en diversifiant votre patrimoine.

Le profil dynamique, autrement appelé « l’audacieux »

Votre profil d’investissement est dynamique si vous êtes prêt à éventuellement perdre votre capital pour espérer obtenir un rendement encore plus élevé. Vous n’avez pas froid aux yeux et êtes en général un investisseur averti, apte à construire une stratégie d’investissement sur plusieurs années.

Vous investissez dans des placements offrant un fort potentiel de rendement mais aussi un risque élevé de perte. Vous pouvez placer votre épargne sur des actions, des fonds de placements collectifs « dynamiques » ou « offensifs », des trackers… Ces supports sont disponibles via un contrat d’assurance-vie ou de capitalisation, un plan d’épargne en actions, un compte-titres, un plan d’épargne salariale, ou encore un plan d’épargne retraite.

Vous pouvez également envisager l’investissement en capital-risque ou crowdfunding. Le crowdfunding (ou financement participatif) est un mécanisme qui a pour objectif de collecter les apports financiers d’un grand nombre de particuliers. Cette collecte sert à financer différents projets (créations d’entreprises, projets immobiliers, artistiques…). Vous pouvez, par exemple, investir dans le crowdfunding immobilier, autrement dit le financement participatif de la promotion immobilière. Vous contribuez ainsi au financement d’opérations immobilières de promoteurs immobiliers (construction de nouveaux logements ou bureaux).Ce type d’investissement risqué vous permet de recevoir, en contrepartie de votre apport, un revenu et/ou une plus-value à terme. Le private equity (capital-risque ou capital-investissement en français) consiste, quant à lui, à prendre une participation dans une société non cotée en bourse, puis de la revendre avec une plus-value potentielle. Vous pouvez intervenir dans le private equity en investissant directement dans le capital d’une entreprise ou à travers un fonds spécialisé, solution la plus fréquente.